Brésil: net rebond de Petrobras à la Bourse de Sao Paulo
À la mi-journée, les actions ordinaires de PetroBras étaient en hausse de plus 7% et les préférentielles de près de 9%, tandis que l'indice Ibovespa gagnait 1,1%.
Lundi, les actions ordinaires du géant pétrolier avaient perdu 20,48% à la clôture et les préférentielles 21,51%, après l'annonce vendredi soir de la désignation par le président Jair Bolsonaro du général Joaquim Silva e Luna pour prendre la tête de la compagnie.
Joaquin Silva e Luna, qui était ministre de la Défense sous la présidence de Michel Temer, prédécesseur de Jair Bolsonaro, doit remplacer Roberto Castello Branco, un proche du ministre de l'Economie ultra-libéral Paulo Guedes.
Le président Bolsonaro reproche à M. Castello Branco quatre augmentations successives des prix des combustibles en moins de deux mois (+35% depuis le début de l'année).
"Vous allez voir à quel point PetroBras va s'améliorer. Et s'il faut changer autre chose, on le fera", a déclaré le chef de l'Etat mardi matin face à des partisans, à la sortie de son palais présidentiel de l'Alvorada.
"Ces 26 dernières années, les actions de PetroBras ont plongé huit fois, mais ont toujours rebondi. Et c'est ce qui va se passer encore une fois. Il suffit de faire bien comprendre que le changement de président ne signifie pas un changement de la politique de fixation des prix", a-t-il ajouté.
Même si M. Bolsonaro se défend de toute "ingérence" sur les prix des combustibles, le hashtag "Dilmonaro" circule depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux.
De nombreux analystes et éditorialistes des principaux journaux ont jugé le changement à la tête de PetroBras "arbitraire" ou "démagogique".
Les investisseurs craignent de voir une ingérence croissante du gouvernement dans l'économie, un virage à 180 degrés par rapport aux promesses de campagne annonçant un programme ultra-libéral avec une cure d'austérité.
Le Brésil, première économie d'Amérique Latine, fait partie des dix plus grands producteurs de pétrole au monde, avec 3,67 millions de barils par jour en 2019.
(c) AFP