Le pétrole recule après l'annonce, attendue, de Trump sur l'accord iranien
A New York, le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juin, référence américaine du brut, a cédé 1,67 dollar pour clôturer à 69,06 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a terminé à 74,85 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 1,32 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Donald Trump a confirmé mardi que les Etats-Unis se retiraient de l'accord emblématique conclu en 2015 par son prédécesseur démocrate Barack Obama et a annoncé le rétablissement de sanctions contre la République islamique.
Ces dernières avaient été levées en contrepartie de l'engagement pris par l'Iran de ne pas se doter de l'arme nucléaire. Mais le président américain a assuré avoir la "preuve" que le régime iranien a menti sur ses activités nucléaires.
Les cours de l'or noir, qui s'affichaient en nette baisse avant l'intervention de Donald Trump, se sont à peine redressés au fur et à mesure de son discours.
"Les investisseurs avaient déjà beaucoup fait grimper les prix à l'approche de cette décision et depuis hier soir, les rumeurs sur un retrait américain se multipliaient", justifie Matt Smith de ClipperData. "Le marché avait déjà pris en compte cette annonce", estime-t-il.
Par ailleurs, "il reste encore des interrogations sur la concrétisation des sanctions", note Mike Lynch de SEER. "S'agit-il de nouvelles sanctions, les entreprises européennes vont-elles être visées tout de suite? Quel sera le délai accordé? etc.", relève-t-il.
"Il va falloir sans doute un peu de temps avant que les prix ne se stabilisent, le temps que les investisseurs étudient toutes les implications" de cette décision, conclut-il.
(c) AFP