Le pétrole continue de monter, porté par les espoirs d'un rééquilibrage du marché
Vers 16H40 GMT (18H40 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 49,22 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 25 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juin prenait 42 cents à 48,14 dollars.
Le prix du Brent est ainsi monté ce mardi jusqu'à 49,58 dollars, un plus haut depuis début novembre, tandis que le WTI a atteint pour sa part 48,42 dollars, un maximum en plus de sept mois.
Alors que les gros titres se concentrent sur la possible interruption de production de pétrole dans le sillage des incendies au Canada, je pense dans l'ensemble que les achats de pétrole ont été encouragés par le dernier rapport de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ainsi que celui de l'Agence internationale de l'Énergie (AIE), commentait Jameel Ahmad, analyste chez FXTM.
Le mouvement d'appréciation des cours avait en effet déjà été alimenté la semaine dernière par une série de rapports mensuels de grands organismes, dont le département américain de l'Énergie (DoE) et l'AIE, particulièrement optimiste sur un rééquilibrage du marché d'ici la fin de l'année.
Vendredi, l'OPEP avait estimé qu'en raison de signes convergents de baisses de production des pays hors OPEP, le marché devrait se retourner et se trouver en déficit net de l'offre par rapport à la demande en 2017.
Mais outre ces perspectives encourageantes sur le long terme, les cours restaient également soutenus ces derniers jours par des facteurs plus conjoncturels, notamment des interruptions de production au Canada et au Nigeria.
En conséquence, plusieurs milliers de travailleurs du secteur pétrolier ont dû être évacués de leurs bases de vie. C'est pourquoi il est probable qu'il faille un certain temps avant que la production de pétrole se normalise dans cette région, expliquaient les experts de Commerzbank.
Outre le Canada, le marché était également soutenu par des réductions de production significatives au Nigeria où selon le ministre du Pétrole, la production a chuté de 1,4 million de barils par jour dans le sillage d'attaques contre des installations pétrolières dans le delta du Niger, relevaient les analystes de Commerzbank.
Dans ce contexte, les investisseurs attendaient la publication après la clôture de mardi des estimations de la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) sur le niveau des stocks de brut et de produits pétroliers aux États-Unis, en quête de nouveaux signes d'un déclin de la production américaine, avant les chiffres officiels attendus mercredi.
(c) AFP