Eni: dividendes en hausse et investissements en baisse pour 2024-2027
De cette manière, "nous rendons Eni encore plus rentable, mieux diversifié et avec des fondamentaux plus solides, améliorant ainsi le rendement pour les actionnaires", a promis son PDG Claudio Descalzi.
Eni compte redistribuer à ses actionnaires entre 30 et 35% du flux de trésorerie d'exploitation annuel sous forme de dividendes et de rachats d'actions, contre 25 à 30% prévus par le précédent plan stratégique.
Parallèlement, le nouveau plan prévoit de limiter les investissements à 27 milliards d'euros sur la période 2024-2027, soit une baisse de plus de 20% par rapport au plan présenté l'an dernier. Pour 2024, Eni mise sur des investissements de 7 à 8 milliards d'euros.
D'ores et déjà, "Eni a réalisé les principales fusions et acquisitions nécessaires pour soutenir sa stratégie", assure le groupe.
Il a confirmé son objectif de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 35% d'ici 2030 par rapport à 2018 et de 80% jusqu'à 2040, avant d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.
La "transition énergétique est irréversible" et "réalisable si elle génère des rendements adéquats et durables et jette les bases de nouvelles formes d'activité rentables. Et c'est exactement ce que nous faisons", a fait valoir M. Descalzi.
D'ici la fin du plan, les quatre principales branches d'Eni liées à la transition énergétique (Plenitude, Enilive, Novamont, CCS) "seront pleinement valorisées" par les marchés, escompte le groupe.
Eni mise sur un bénéfice opérationnel (Ebit) pro forma d'environ 13 milliards d'euros en 2024 et de 60 milliards d'euros sur la durée du plan. L'Ebit de 2027 devrait dépasser de 25% celui de 2024.
Eni a vu son bénéfice net chuter de 66% à 4,74 milliards d'euros en 2023, accusant le coup de la baisse des cours du pétrole et du gaz.
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord s'est élevé à 82,62 dollars en moyenne l'an dernier, soit un recul de 18%.
Le nouveau plan stratégique d'Eni est basé sur l'hypothèse d'un prix du baril à 80 dollars.
(c) AFP