Le pétrole au plus haut depuis quatre mois, le marché craint un déséquilibre
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en mai, a fini en progression de 1,65%, à 85,42 dollars, une première depuis début novembre.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, avec échéance en avril, a lui gagné 1,93%, à 81,26 dollars, également un sommet en clôture depuis plus de quatre mois.
En l'état, le cartel ne s'est engagé que jusqu'à fin juin.
"Sur cette base, notre solde pour l'année passe d'un surplus à un léger déficit", a indiqué l'agence, considérée comme conservatrice dans ses prévisions.
"Je dirais que la probabilité qu'ils prolongent (les réductions au-delà de juin) est d'environ 75%", a commenté Robert Yawger, analyste de Mizuho. "Mais il est encore possible qu'ils remontent leur production."
Cette vision d'un marché tendu a renforcé l'élan initié mercredi, notamment avec la publication du rapport hebdomadaire de l'Agence américaine d'informations sur l'énergie (EIA).
🇺🇸 L'EIA a annoncé une décrue de 1,5 million de barils des réserves commerciales de brut aux États-Unis, après six semaines consécutives d'augmentation.
⛽️ La publication de l'EIA a aussi mis en évidence une importante contraction de 5,7 millions de barils des stocks d'essence, soit le reflux le plus brutal depuis début novembre.
Les volumes d'essence livrés au marché américain, indicateur de demande, sont restés au-dessus du seuil symbolique des 9 millions de barils par jour.
"C'est un très bon chiffre pour cette période de l'année", a souligné Robert Yawger, alors que la saison des grands déplacements aux États-Unis ne démarrera officiellement que fin mai.
Pour cet analyste, les raffineurs ont été incités à monter en régime par le niveau élevé du "crack", l'écart entre le cours des produits raffinés et celui du brut.
🇷🇺 A ces éléments s'est ajouté un coup de chaud sur le front géopolitique, avec la multiplication des frappes de drones ukrainiens sur des installations pétrolières en territoire russe.
Mercredi, deux raffineries ont été visées, notamment celle de Riazan, à environ 200 km au sud-est de Moscou, provoquant un incendie.
Ces attaques sont survenues après celles de mardi, qui ont touché deux raffineries russes à Orel et Kstovo, dans l'ouest du pays.
(c) AFP