Le pétrole grimpe, entre sanctions sur l'Iran et stocks américains
Vers 14H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 77,36 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,05 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance prenait 1,15 dollar à 71,68 dollars une heure après son ouverture, après avoir atteint son plus haut depuis plus d'un mois à 71,88 dollars vers 13H45 GMT.
"Un arrêt total (des exportations iraniennes) est peu probable mais vu le ton plus agressif adopté, la réduction pourrait être plus forte que prévu par le marché", ont expliqué les analystes de JBC Energy.
"L'Europe était déjà vue comme politiquement trop timide pour protéger ses entreprises de potentielles sanctions américaines", a détaillé Olivier Jakob, qui estime que la Chine, premier importateur mondial, pourrait faire fi des menaces de M. Trump mais que l'Inde, troisième importateur, était "la question principale pour le marché".
Dans ce contexte, les investisseurs ne se satisfont pas de l'annonce de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses partenaires, qui ont décidé vendredi et samedi d'augmenter leur production, et ont assuré les marchés d'une hausse d'un million de barils par jour.
"Avec la production canadienne qui devrait chuter en juillet à cause de la fermeture de (la mine de sables bitumineux) Syncrude d'environ 360.000 barils, l'effet net de la hausse de l'OPEP ne devrait pas impressionner", a estimé Joshua Mahony, analyste chez IG.
Aucune date n'a été fixée pour le redémarrage de ce site dans l'Ouest canadien, mais un porte-parole a démenti que la production ne devrait pas reprendre avant la fin juillet.
Pour les stocks arrêtés au 22 juin, les analystes tablent sur une baisse de 3 millions de barils de brut, sur une hausse de 1,25 million de barils d'essence et sur une hausse de 1,6 million de barils des autres produits distillés (fioul de chauffage et diesel), selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.
La fédération professionnelle de l'American petroleum institute (API) a pour sa part fait état mardi d'une baisse des stocks de brut de plus de 9 millions de barils, selon des analystes.
(c) AFP