Chevron dans le rouge au 4T, affaibli par le plongeon du pétrole
Le bénéfice net annuel a été divisé par plus de quatre à 4,59 milliards de dollars, selon des résultats publiés vendredi. Sur les trois derniers mois de l'année, le groupe accuse une perte de 588 millions de dollars, contre un bénéfice net de 3,47 milliards à la même période un an plus tôt.
Hors éléments exceptionnels et rapporté par action, le bénéfice annuel est de 2,45 dollars, contre 3,47 dollars attendus en moyenne par les analystes.
Si le chiffre d'affaires a fondu, c'est tout de même à un rythme moins prononcé que redouté: il ressort à 138,48 milliards de dollars sur l'année, en chute de 34,7%, et à 29,25 milliards sur le dernier trimestre, en diminution de 36,5%. Les analystes attendaient 132, 59 milliards de dollars et 28,72 milliards respectivement.
La baisse substantielle de nos résultats 2015 comparé à l'année précédente reflète le déclin de près de 50% des prix du pétrole sur un an, a commenté le PDG John Watson, cité dans le communiqué.
Chevron est plus sensible aux fluctuations des cours de l'or noir que son rival ExxonMobil parce que 67% de sa production est constituée de pétrole.
Pour préserver ses bénéfices dans le contexte actuel d'offre abondante d'or noir, Chevron promet de réduire drastiquement ses coûts.
Nous sommes en train de prendre des mesures importantes pour améliorer nos résultats et notre trésorerie dans l'environnement actuel de prix bas. Les dépenses opérationnelles et autres frais ont été réduits de 9 milliards en 2015 comparé à 2014 et je prévois des réductions (de coûts) de même ampleur en 2016, a déclaré M. Watson.
La major va notamment vendre des actifs et continuer à supprimer des emplois, indique-t-elle, en promettant des détails fin février.
En octobre, le groupe pétrolier a annoncé la suppression de 6.000 à 7.000 emplois supplémentaires, soit quelque 10% de ses effectifs. Il a aussi abaissé de 24% à 26,6 milliards de dollars ses investissements pour 2016. Ils devraient être compris entre 20 et 24 milliards pour les deux années suivantes (2017 et 2018).
(c) AFP