Technip Energies: résultats marqués par la sortie de Russie
Le spécialiste des infrastructures énergétiques a vu son bénéfice net baisser légèrement de 1,3% à 296,8 millions d'euros (283 millions d'euros au cours du jour) tandis que ses ventes ont reculé de 4,4% à 6 milliards.
"L'accélération" sur deux projets gaziers au Qatar n'a pas permis de compenser "la baisse significative du chiffre d'affaires issu des projets GNL en Russie après la finalisation de la phase de garantie de Yamal LNG en 2022 et la sortie du projet Arctic LNG 2", précise le groupe dans un communiqué.
L'action à la Bourse de Paris était passée d'environ 18 euros en début d'année à plus de 24 euros fin septembre, avant d'effacer ses gains de l'année à la suite d'une enquête du quotidien Le Monde publiée mi-octobre et dans laquelle le groupe était accusé d'avoir poursuivi ses activités dans un méga-projet gazier russe, malgré les sanctions européennes déclenchées contre Moscou après l'invasion de l'Ukraine.
⤵ Carnet de commandes bien rempli
"Technip Energies a agi, à tout moment, en conformité avec les sanctions applicables dans le cadre du projet Arctic LNG 2", qui consistait dans la construction d'une usine de liquéfaction de gaz naturel en Sibérie, avait réagi Technip Energies, quelques mois après avoir annoncé la finalisation de sa sortie de Russie.Pour mieux tourner la page, le groupe compte sur un carnet de commandes bien rempli, à plus de 15 milliards d'euros pour 2023, et des prises de commande ayant dépassé les 10 milliards sur l'année, ce qui lui apporte "une très bonne visibilité".
En plus de la priorité stratégique accordée au GNL, ce gaz liquide acheminé par navires et très convoité en Europe notamment depuis l'invasion de l'Ukraine, Technip veut se positionner sur la décarbonation de l'énergie.
"Notre modèle hybride constitue par ailleurs une base solide pour faire face aux évolutions géopolitiques susceptibles d'affecter le marché", a déclaré Arnaud Pieton, directeur général de Technip Energies cité dans le communiqué, soulignant des "opportunités notables dans le GNL, le captage du carbone et d'autres marchés clés qui pourraient être soumises à des décisions d'investissement en 2024".
(c) AFP