Technip Energies prévoit une marge accrue cette année
Le deuxième trimestre a été "celui du renforcement de notre structure financière et de notre positionnement pour accompagner la transition énergétique", a résumé pour l'AFP le directeur général Arnaud Pieton, qui parle de "résultats très solides".
Le chiffre d'affaires du semestre s'élève à 3,1 milliards d'euros, en hausse de 10,2% (3,2 milliards soit +7,7% en données ajustées pour intégrer les coûts liés à la scission d'avec TechnipFMC et la valeur des coentreprises).
La société revoit ainsi à la hausse sa marge de bénéfice opérationnel (Ebit) récurrent ajusté, qui s'établit entre 5,8% et 6,2%.
Technip Energies a remporté ces derniers mois plusieurs succès commerciaux, notamment un contrat d'ingénierie et fourniture d'équipements pour un projet de complexe pétrochimique en Inde.
Elle affiche un carnet de commandes ajusté de 17,5 milliards d'euros lui offrant une visibilité. Ainsi au Koweit, la société a signé un accord cadre sur 5 ans pour superviser la réalisation de nouveaux projets du grand complexe pétrochimique d'Al-Zour.
Sur le plan opérationnel, Technip Energies a achevé en Chine la production de modules destinés à partir en Russie pour le projet Arctic LNG 2, "heureux, vu le contexte, d'être en temps et en heure pour leur livraison", dit M. Pieton.
La société, forte de 15'000 salariés et présente dans 34 pays, souhaite se positionner sur la transition énergétique.
Son activité reste très importante dans le GNL, mais la société met en avant les techniques de capture et séquestration du CO2 (CCS) pour en décarboner la production.
Elle se positionne notamment sur la production d'hydrogène "bleu", à moindres émissions de CO2 via la CCS, ainsi que sur l'éolien flottant avec la technologie de flotteur d'Inocean et la création d'une unité opérationnelle dédiée.
Technip Energies s'est séparée du groupe franco-américain TechnipFMC, et est cotée à Paris depuis mi-février.
De cette période, reste notamment un contentieux lié au suicide de quatre salariés et au suivi des risques psycho-sociaux dans le groupe.
Jeudi, M. Pieton a souligné jeudi l'importance de "la qualité de vie au travail": "Il ne faut pas faire abstraction du passé, mais le garder en tête pour le futur. Je veux travailler dans un environnement dans lequel je me sens bien, et je souhaite la même chose pour nos collaborateurs".
(c) AFP