Le pétrole hésite dans un marché toujours pénalisé par l'offre abondante
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 107,02 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 11 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 37 cents, à 94,54 dollars.Le Brent avait réussi à rebondir mercredi, après avoir touché un plus bas en deux mois (à 105,80 dollars), grâce à une réduction plus forte que prévu des stocks américains de brut et la hausse des marchés d'actions, rappelaient les économistes de Commerzbank.
Néanmoins, la tendance de fond reste à la baisse étant donné l'abondance d'offre sur le marché et la perspective d'une augmentation de l'offre depuis la Libye et l'Iran, rappelaient-ils.
Ces derniers jours, la Libye a réussi à redresser quelque peu sa production de brut, à environ 600.000 barils par jour contre 250.000 barils par jour au plus fort des troubles qui perturbent son secteur énergétique.Et la nouvelle période de négociations qui s'ouvrira début février entre l'Iran et les grandes puissances sur le programme nucléaire de Téhéran pourrait mener, en cas de succès, à la levée complète des sanctions - dont celles sur les exportations de brut du pays.
De son côté, le WTI était toujours soutenu par la baisse plus forte que prévu des stocks de brut aux États-Unis.
Le département américain à l'Énergie (DoE) a en effet dévoilé mercredi une diminution de 7,7 millions de barils des stocks de brut lors de la semaine terminée le 10 janvier, alors que les analystes tablaient sur une baisse de 800.000 barils.
Un recul des stocks de brut est généralement bien reçu par les investisseurs, qui y voient un signe de vigueur de la demande de pétrole aux États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir.
C'est une énorme baisse, principalement due à une chute des importations, tempéraient les analystes de Société Générale.