Le pétrole ouvre en légère baisse à New York, le marché digère les stocks
Vers 14H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février cédait 7 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'échangeait à 94,10 dollars.
Le marché ne bouge pas beaucoup pour l'instant, remarquait John Kilduff d'Again Capital. On est encore en train d'étudier les chiffres du rapport de l'EIA (l'agence américaine d'information sur l'énergie) sur les réserves de produits pétroliers qui a fait état d'une très forte chute des stocks de brut, soulignait-il.
Mais on a aussi observé une importante baisse des importations dans le golfe du Mexique, qui ont diminué de 13% par rapport à la semaine précédente, et on se demande si c'est la conséquence d'une baisse des prix due à l'afflux prochain de brut en provenance de Cushing (en Oklahoma), grâce à la remise en route de l'oléoduc Keystone, ou si c'est juste une anomalie, ajoutait John Kilduff.
Les investisseurs restent par ailleurs très sensibles à toute évolution de la situation dans certains pays du Moyen-Orient, importante zone de production et de transit d'or noir. Ces derniers jours, la Libye a réussi à redresser quelque peu sa production de brut, à environ 600.000 barils par jour contre 250.000 barils par jour au plus fort des troubles qui perturbent son secteur énergétique.
Mais de nouvelles tensions peuvent apparaître à tout moment, c'est loin d'être réglé, avançait John Kilduff.
De plus, la production reste encore 42% inférieure à la moyenne des 10 dernières années, remarquait Eric Bickel de Schneider Electric.
Le marché surveillait aussi l'Egypte, où la population attendait jeudi sans suspense les résultats d'un référendum sur la nouvelle Constitution où le oui devrait remporter une majorité écrasante.
Cela pourrait ouvrir la voie à une période de stabilisation dans ce pays et enlever ainsi une des sources d'instabilité géopolitique dans la région, relevait John Kilduff.