Le pétrole dopé par un fort recul des stocks de brut aux USA
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février s'est adjugé 1,58 dollar sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 94,17 dollars.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a terminé à 107,13 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 74 cents par rapport à la clôture de mardi.
Les stocks de pétrole brut ont précisément reculé de 7,7 millions de baril la semaine dernière aux États-Unis, selon les chiffres du département américain de l'Énergie (DoE). C'est près de dix fois plus que ce à quoi s'attendaient les experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, qui tablaient en moyenne sur une baisse de 800.000 barils.Ces stocks avaient déjà reculé de plus de 33 millions de barils au cours des six semaines précédentes et sont en baisse de 2,8% par rapport à leur niveau de janvier 2013.
Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont elles aussi reculé, de 1 million de barils.
Celles d'essence ont en revanche bondi de 6,2 millions de barils mais une grande partie de cette hausse peut être imputée au fait que les gens sont restés coincés chez eux à cause de la vague de froid, qui a frappé le centre et le nord-est du pays la semaine dernière, les empêchant de conduire, a relevé James Williams de WTRG Economics. Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont reculé de 10,3 millions de barils et c'est ce chiffre qui fait bouger le marché, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, on entend beaucoup de commentaires dans les médias sur le fait que le président iranien (Hassan) Rohani a qualifié de +reddition des puissances mondiales à la volonté de la nation iranienne+ l'accord intérimaire qui doit entrer en vigueur le 20 janvier, a relevé Robert Yawger de Mizuho Securities USA.
Même si le gouvernement américain dit que le président iranien communique à l'intention de ses concitoyens, certains estiment que les Iraniens n'ont pas vraiment l'intention de respecter les termes de l'accord, a souligné Robert Yawger.
Cet accord, qui avait été conclu en novembre à Genève, prévoit qu'il n'y aura pas de nouvelles sanctions contre l'Iran durant six mois en échange de quoi la République islamique s'engage à geler le développement de son programme nucléaire controversé, le temps d'essayer de parvenir à un accord plus large.
Il ne permet pas dans l'immédiat la levée des sanctions sur les exportations pétrolières mais y ouvre la voie, ce qui augmenterait l'offre de brut sur le marché mondial, déjà abondante.