Le pétrole stimulé par l'Opep et la perspective d'une nouvelle attaque de l'Iran
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en janvier s'est apprécié de 2,71%, pour clôturer à 75,08 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain avec échéance en décembre a lui pris 2,85%, à 71,47 dollars.
Pour Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, ce nouveau coup de rein est d'abord dû à la décision de huit membres du groupe OPEP+ de repousser d'un mois l'augmentation de leur production.
Il s'agit du second report après un premier renvoi d'octobre à décembre.
Ces huit pays, dont l'Arabie saoudite, pays le plus influent de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), et la Russie, partenaire dans le cadre de l'accord OPEP+, ont prévu de revenir progressivement sur 2,2 millions de barils de coupes de production.
Le début de ce processus doit donc désormais intervenir début janvier, et non plus fin décembre comme prévu jusqu'ici.
"Ils ont toujours laissé ouverte la possibilité qu'en cas de pressions prolongées sur les prix, ils pouvaient différer l'augmentation" de production, a rappelé Andy Lipow.
"S'il y avait soudainement une crise de l'offre, ils pourraient décider de remonter leur production lors de la prochaine réunion" de l'organisation, le 1er décembre, considère l'analyste.
Le secrétaire général de l'OPEP, Haitham al-Ghais, s'est dit optimiste lundi quant à la santé de la demande mondiale. "L'économie américaine va bien", a commenté le responsable en marge de la conférence ADIPEC à Abou Dhabi.
"Tout le monde parle du ralentissement en Chine, mais la Chine va bien", a affirmé Haitham Al-Ghais.
Par ailleurs, pour Andy Lipow, "les déclarations venues d'Iran durant le week-end ont ajouté un peu de prime de risque géopolitique" aux cours de l'or noir.
Le guide suprême d'Iran, Ali Khamenei, a promis une "réponse cinglante" à Israël pour ses "actions contre l'Iran et le front de la résistance".
Le porte-parole des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique d'Iran, Ali Mohammad Naïni, a lui évoqué une riposte "ferme, réfléchie et puissante" à l'offensive israélienne du 26 octobre sur des sites militaires Iraniens.
Le président Iranien Massouf Pezeshkian a néanmoins indiqué dimanche que si Israël acceptait un cessez-le-feu avec le Hezbollah et le Hamas, mouvements alliés de la République islamique, "cela pourrait influer sur l'intensité et la nature de notre réponse".
(c) AFP