Le pétrole hésite, les investisseurs évaluent le risque au Moyen-Orient
Vers 09H45 GMT (11H45 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en décembre prenait 0,37%, à 90,16 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison le même mois, montait de 0,42% à 85,85 dollars.
Pour les analystes d'Energi Danmark, la situation reste "tendue et le marché évalue le risque d'une plus grande implication des pays producteurs de pétrole au Moyen-Orient".
Car si "les tensions géopolitiques ont contribué à l'augmentation de la prime de risque pour le pétrole, aucune perturbation physique de l'approvisionnement en pétrole ne s'est produite", ce qui a plafonné les gains du brut lors des dernières séances, explique Stephen Innes, analyste de SPI AM.
🇫🇷 En outre, les efforts diplomatiques internationaux pour éviter une extension du conflit se poursuivent. Le président français, Emmanuel Macron, en visite mardi en Israël, a exprimé son soutien au pays après l'attaque sanglante menée par le Hamas.
Après cette visite où il a affirmé que le premier objectif devait être la libération des otages détenus par le Hamas et appelé à "ne pas élargir" le conflit, Emmanuel Macron se rendra à Ramallah, en Cisjordanie occupée pour rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas.
La veille, les cours du brut avaient réagi à la baisse "aux premières livraisons d'aide (humanitaire) à Gaza, considérées comme un signe de désescalade", expliquent les analystes d'Energi Danmark.
En parallèle, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) s'attend à ce que la demande de gaz, pétrole et charbon connaisse un pic dans la décennie, selon son nouveau rapport annuel publié mardi.
"Compte tenu des tensions et de la volatilité qui caractérisent aujourd'hui les marchés énergétiques traditionnels, les affirmations selon lesquelles le pétrole et le gaz représentent des choix sûrs ou sécurisants pour le monde entier ne sont pas fondées", a aussi averti Fatih Birol, alors que l'OPEP, le cartel des exportateurs de pétrole, a déclaré récemment que le monde aurait encore besoin d'énergies fossiles pendant de nombreuses années.
(c) AFP