Repsol: le bénéfice net chute de 43% au 1er trimestre, affecté par le pétrole
A valeur d'inventaire courante ("current cost of supply", CCS), un critère qui rend ses résultats comparables à ceux des compagnies pétrolières américaines, son bénéfice net ajusté a baissé de 38,4% à 572 millions d'euros par rapport au premier trimestre 2015.
La compagnie attribue cette baisse aux revenus exceptionnels liés à l'appréciation du dollar qui avait valorisé l'an dernier des réserves en billet vert obtenues comme compensation pour la nationalisation de la compagnie argentine YPF. Comme le reste du secteur, elle a été touchée par la chute des prix du brut et du gaz.
La Bourse de Madrid a accueilli favorablement ces résultats. L'action de Repsol était à 09H10 (07H10 GMT) en hausse de 4,44% à 11,28 euros.
L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) du groupe a augmenté de 6,7% à 1,027 milliard d'euros (+5,8 à 1,242 milliard en CCS).
Les activités d'exploration et de production ("upstream") ont dégagé un bénéfice net de 17 millions d'euros contre des pertes de 190 millions un an plus tôt, tandis que sa branche raffinage ("downstream") a dégagé 556 millions de bénéfices, en hausse de 4,1%.
Repsol avait durement souffert l'an dernier, à l'image de l'ensemble du secteur pétrolier, de l'effondrement des cours et essuyé une perte nette de 1,23 milliard d'euros.
Le groupe a décidé de vendre certaines de ses activités, jugées non stratégiques, pour un total de six milliards d'euros d'ici 2020, de réduire ses investissements et de supprimer 1.500 emplois d'ici à 2018, soit 6% de son effectif mondial.
Il a encore vendu en avril ses activités de gaz de pétrole liquéfié au Pérou et en Equateur à la société chilienne Abastible, ce qui porte à 3,1 milliards d'euros le total des désinvestissements déjà annoncés.
Installée en Libye depuis 1975, Repsol produisait 340.000 barils par jour, soit près de 22% de la production pétrolière libyenne avant l'arrêt de ses activités à l'été 2014 en raison de la détérioration de la situation sécuritaire dans le pays.
(c) AFP