Le pétrole remonte la pente, aidé par les incendies au Canada
Vers 10H20 GMT (12H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 45,43 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 81 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juin gagnait 98 cents à 44,76 dollars.
Le Brent était en effet tombé mardi vers 18H15 GMT à 44,19 dollars, un plus bas en deux semaines, tandis que le WTI a mieux résisté.
Un temps affectés par les derniers chiffres sur la production américaine de brut, qui est ressortie à nouveau en hausse mercredi, les cours sont parvenus à se reprendre jeudi, sur fond de craintes grandissantes que la production de sables bitumineux au Canada soit touchée par les spectaculaires incendies qui sévissent dans l'Alberta (ouest).
Des quartiers entiers ont été ravagés par des flammes hors de contrôle mercredi à Fort McMurray, ville au nord de la province vidée de ses quelque 100.000 habitants, et l'état d'urgence a été déclaré pour l'ensemble de l'Alberta.
"La chute des cours du pétrole au mois de mai a été interrompue pour un temps mercredi en réponse à la menace que fait peser un incendie de forêt sur la production de sables bitumineux au Canada", soulignait David Hufton, analyste chez PVM.
"Au moins quatre sociétés (produisant) des sables bitumineux ont indiqué que leur production avait été affectée mais il n'y a aucune information faisant état d'installations menacées", ajoutait M. Hufton.
En outre, selon Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets, le fait que la production américaine ait à nouveau décliné (-113.000 barils par jour) la semaine dernière pour ressortir à son plus bas niveau en huit mois, a également encouragé un certain optimisme du marché.
Lors de la semaine achevée le 29 avril, les réserves commerciales de brut ont progressé de 2,8 millions de barils aux États-Unis, pour atteindre 543,4 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur une progression de seulement 750.000 barils.
Les stocks d'essence ont eux aussi augmenté, de 500.000 barils, alors que les experts de Bloomberg et l'association professionnelle API tablaient sur un reflux. Les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.) ont en revanche baissé de 1,3 million de barils.
(c) AFP