Suspendu à la production saoudienne, le pétrole se replie après son envolée
Le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour livraison en octobre, la référence américaine du brut, a reculé de 3,56 dollars, ou 5,7%, pour finir à 59,34 dollars, tandis que le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. pour livraison en novembre, coté à Londres, a baissé de 4,47 dollars, ou 6,5%, à 64,55 dollars.
Les cours de l'or noir s'étaient enflammés la veille alors que des attaques visant l'usine d'Abqaiq, la plus grande pour le traitement de pétrole au monde, et le champ pétrolier de Khurais, avaient réduit de moitié la production d'or noir d'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut.
Mais les prix de l'or noir ont soudainement chuté mardi après des informations de presse indiquant que la production saoudienne pourrait être rétablie d'ici deux à trois semaines.
Le ministre saoudien de l'Energie, le prince Abdel Aziz ben Salmane, a confirmé par la suite que la production pétrolière de son pays serait rétablie fin septembre.
Le ministre a également affirmé, lors d'une conférence presse, que l'approvisionnement en pétrole de l'Arabie saoudite avait retrouvé son niveau initial.
"En gros, les Saoudiens sont en train de dire qu'ils vont continuer à fournir le même volume de pétrole qu'auparavant, qu'il s'agisse de leur production ou de leurs réserves", a commenté Kyle Cooper d'Ion Energy.
"Cela semble un peu étonnant dans la mesure où ils doivent normalement fabriquer de nouvelles pièces pour réparer les infrastructures endommagées", a-t-il ajouté.
La société publique saoudienne a en effet, selon des sources proches du dossier, étudié la possibilité de reporter son entrée en Bourse, très attendue dans la mesure où Aramco devrait y valoir plus de 1.000 milliards de dollars.
Mais le président du conseil d'administration de l'entreprise a déclaré mardi que l'introduction en Bourse du géant pétrolier saoudien se poursuivrait comme prévu, en novembre sur son marché local et en 2020 sur une Bourse internationale.
Le président américain Donald Trump a pour sa part répété mardi qu'il était disposé, au besoin, à recourir aux réserves stratégiques des États-Unis, pays produisant le plus de brut au monde.
"Je ne pense pas que j'en ai besoin mais je suis prêt à le faire", a-t-il déclaré à bord de l'Air Force One.
(c) AwP