Pétrole: les tensions sur l'offre mondiale vont encore peser sur le marché
Depuis plusieurs semaines, le Venezuela, le Canada, la Norvège ou encore la Libye, même si la situation semble s'améliorer pour cette dernière, ont vu leur production baisser ou être pénalisée par des problèmes sur certains sites, poussant l'Arabie saoudite et la Russie à augmenter la leur pour compenser, détaille l'AIE dans son rapport mensuel sur le pétrole.
Toutefois, l'agence, bras énergétique des pays de l'OCDE, ne voit "aucun signe d'un relèvement de la production" dans les pays qui le peuvent, et "qui pourrait apaiser les craintes d'une contraction du marché".
La production a continué de baisser au Venezuela, en Angola, tout comme en Iran du fait d'un recul des exportations. Et selon l'AIE, l'impact du retour des sanctions américaines ne se fera pleinement sentir que plus tard dans l'année.
Dans les pays non membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), des problèmes sur certains sites et gisements en Alberta (Canada) et en Norvège ont perturbé la production, alors que des tensions sociales entre la compagnie Shell et ses salariés dans ce pays pourraient encore limiter l'offre.
Conséquence: l'AIE a légèrement abaissé à 1,97 millions de barils par jour (contre 2 mbj auparavant), sa prévision de croissance de la production hors OPEP pour cette année.
Dans ce contexte, l'Arabie saoudite a pompé 430.000 b/j supplémentaires en juin, et la Russie près de 100.000 b/j. Et 24 pays, dont les membres de l'OPEP et la Russie, se sont mis d'accord le 22 juin pour augmenter leur production.
Mais seuls trois pays -l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Koweït - ont des capacités de production supplémentaires et immédiatement mobilisables pour continuer de compenser les baisses ailleurs dans le monde, estime l'Agence. Ryad projette notamment de pomper 11 mbj, ce qui ramènerait ses capacités encore disponible sous les 1 mbj, un niveau "sans précédent", remarque l'AIE.