Le pétrole rebondit, l'AIE inquiète des perturbations de l'offre
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 74,80 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,40 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat d'août prenait 55 cents à 70,93 dollars.
"Ces ventes ont été déclenchées par les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine ainsi que par la reprise des exportations libyennes", a commenté Giovanni Staunovo, analyste chez UBS.
"La Chine et les États-Unis représentent un tiers de la demande mondiale à eux deux, si leurs économies ralentissent en raison d'une guerre commerciale cela devrait avoir un effet sur les prix du brut", a ajouté Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group.
Cependant, M. Staunovo estime que le mouvement de vente était "complètement démesuré", alors que les sanctions américaines contre l'Iran menacent de déstabiliser le marché mondial.
L'AIE a ainsi partagé jeudi dans son rapport mensuel ses craintes quant aux "pressions sur la production mondiale", notamment au Venezuela, au Canada ou en Libye.
D'autres producteurs, Arabie saoudite et Russie en tête, ont compensé en pompant davantage de brut et l'offre mondiale a quand même crû de 370.000 barils par jour (b/j) en juin à 98,8 millions de barils par jour (mbj), mais selon l'agence, "aucun signe" ne montre que ce relèvement de la production dans les pays qui en ont les capacités sera suffisant pour "apaiser les craintes d'une contraction du marché".