BP et ses actionnaires profitent de la remontée des cours du pétrole
Son action bondissait de 3,47% à 519 pence à la Bourse de Londres à 09H00 GMT, soutenue de surcroît par l'engagement du groupe à accomplir un nouveau programme de rachat d'actions d'ici à la fin de l'année.
Entre le 1er juillet et le 30 septembre, le bénéfice net de la major pétrolière britannique a atteint 1,769 milliard de dollars (1,5 milliard d'euros), soit 9% de plus sur un an. Son bénéfice ajusté (hors éléments exceptionnels et variation de la valeur des stocks), un indicateur scruté par le marché, a même doublé, à 1,865 milliard de dollars.
Trois des sept projets de production majeurs prévus par BP pour cette année ont démarré lors de ces trois mois: Persephone en Australie, Juniper à Trinidad et le projet gazier Khazzan à Oman. Le dernier des sept projets sur les rails pour 2017, Zohr en Egypte, devrait voir son robinet ouvert avant les fêtes de fin d'année.
Soutenu par ces diverses initiatives, la production de BP a augmenté de 14% en moyenne, à 3,6 millions de barils équivalent pétrole par jour.
BP a profité en outre d'une remontée des cours du brut, sur fond de limitation de la production des membres du cartel de l'OPEP et de leurs partenaires. Au troisième trimestre, le baril de Brent (référence européenne du brut) a évolué autour de 52 dollars, contre environ 46 dollars l'an passé, tandis que le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. (référence américaine) a coté autour de 48 dollars, contre 45 dollars l'an passé.
Marée noire
Au final, son chiffre d'affaires a bondi de plus d'un quart, à 60,8 milliards de dollars (52,3 milliards d'euros).
Le groupe avait été affecté ces dernières années par la chute des cours du pétrole mais, en réduisant ses dépenses de fonctionnement et d'investissement, il souligne désormais être rentable avec un baril de pétrole sous les 50 dollars.
Lors des neuf premiers mois de l'année, le groupe est confortablement revenu dans le vert, avec un bénéfice net de 3,4 milliards de dollars contre une perte nette de 371 millions de dollars l'an passé.
Son bénéfice ajusté (hors éléments exceptionnels et variation de la valeur des stocks) a là encore presque doublé, à 4 milliards de dollars, et son chiffre d'affaires a bondi de presque 30%, à près de 175 milliards de dollars.
Le groupe a souligné pourtant avoir payé encore 4,9 milliards de dollars depuis le début de l'année pour compenser la marée noire dans le Golfe du Mexique de 2010, une somme proche de celle de l'an passé. Entre amendes, indemnisations des victimes et nettoyage des côtes, BP a payé désormais quelque 63,4 milliards de dollars pour compenser l'impact de ce désastre depuis sept ans.
Mais le coût de cette catastrophe écologique causée par l'explosion en avril 2010 de sa plateforme pétrolière Deepwater Horizon pourrait peser moins sur ses comptes désormais, à mesure que le gros des remboursements est effectué.
(c) AFP