Statoil fait mieux que prévu au 1T grâce au rebond du baril
Comme les mastodontes ExxonMobil, BP, Shell ou encore Total, Statoil a profité du redressement du cours du baril, même si celui-ci reste loin des sommets atteints à l'été 2014.
Après une perte de 2,8 milliards de dollars au quatrième trimestre de l'an dernier, la compagnie norvégienne a dégagé au premier trimestre un bénéfice net de près de 1,1 milliard de dollars, en hausse de 75% sur un an.
C'est nettement mieux que ce qu'attendaient les analystes, qui tablaient sur un bénéfice d'exploitation ajusté de 2,6 milliards.
Ces résultats ont été salués à la Bourse d'Oslo où l'action Statoil, poids lourd de la place, grimpait de 3,11% en début de matinée.
Ils ont été tirés par "la hausse des prix, de bonnes performances opérationnelles et une augmentation de la production organique de 5%", a expliqué le directeur général de Statoil, Eldar Saetre, dans un rapport.
Grâce notamment à l'accord sur la réduction de la production conclu par les pays de l'OPEP et leurs partenaires --valable jusqu'à la fin juin--, le cours moyen du baril s'est sensiblement redressé au premier trimestre, à 49 dollars contre 29 dollars il y a un an.
Statoil a aussi produit davantage sur cette période: sur les trois premiers mois de l'année, il a extrait 2,146 millions de barils équivalent-pétrole par jour (Mbep/j) contre 2,054 Mbep/j au premier trimestre 2016.
Le groupe détenu à 67% par l'État norvégien récolte par ailleurs les fruits de ses efforts de réduction des coûts, visant des économies de 4,2 milliards de dollars cette année.
Plusieurs forages de prospection sont prévus, notamment l'un sur le prospect Korpfjell, jugé très prometteur, dans la licence la plus septentrionale jamais attribuée dans le pays scandinave.
Situé dans une zone maritime longtemps contestée par la Norvège et la Russie voisine mais qui a finalement fait l'objet d'un accord de délimitation en 2010, ce gisement pourrait être le plus gros jamais découvert dans le pays.
(c) AFP