Le pétrole en hausse, surveillant les combats en Libye
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juin a fini à 71,10 dollars à Londres, en hausse de 76 cents par rapport à la clôture de vendredi, au plus haut depuis début novembre.
A New York, le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour mai a gagné 1,32 dollar à 64,40 dollars, au plus haut depuis la fin octobre.
De violents combats opposant près de Tripoli les forces paramilitaires du maréchal Haftar, qui veut conquérir la capitale, aux troupes du GNA, reconnu par la communauté internationale, ont fait plusieurs dizaines de morts.
Les autorités aéroportuaires libyennes ont suspendu lundi le trafic aérien dans la capitale libyenne après la frappe aérienne qui a visé l'aéroport de Mitiga, le seul fonctionnel à Tripoli, selon la compagnie nationale Libyan Airlines et une source aéroportuaire, suscitant la condamnation de l'ONU.
"Pour le moment, l'affrontement ne semble pas avoir engendré de perturbation de la production de pétrole", a fait remarquer Warren Patterson, analyste pour ING.
"Néanmoins, les événements actuels augmentent le risque d'une possible interruption, et soutiennent donc les prix", a-t-il ajouté.
Le marché poursuivait sa progression après avoir déjà avancé vendredi dans le sillage de statistiques économiques favorables aux États-Unis.
Cette situation suggère un risque de récession moins grand, et donc la perspective d'une demande solide en énergie.
Par ailleurs, le ministre saoudien de l'Energie Khalid al-Falih a déclaré lundi que le marché pétrolier était en voie d'équilibre et que les pays producteurs de pétrole n'auraient peut-être pas besoin de réduire davantage leur production.
D'après lui, il est toutefois encore prématuré de dire si une réunion cruciale en juin pour l'OPEP et ses alliés permettra de prolonger les réductions de 1,2 million de barils par jour.
Le groupe de 25 membres, appelé OPEP+, avait accepté en fin d'année de réduire sa production de 1,2 million de barils par jour à partir de début 2019, afin d'enrayer la chute des prix du brut.
(c) AwP