Le pétrole en hausse après la chute d'Assad en Syrie
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour liaison en février, a gagné 1,43% à 72,14 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison en janvier, s'est octroyé 1,74% à 68,37 dollars.
"Les prix se redressent en raison de l'incertitude quant à la forme que pourrait prendre un changement de régime en Syrie", a observé de son côté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Dimanche, Bachar al-Assad, qui était au pouvoir depuis 24 ans en Syrie, a fui le pays, chassé par une offensive spectaculaire des rebelles islamistes.
Le chef islamiste des rebelles en Syrie, Abou Mohammad al-Jolani, a lancé lundi les discussions sur le transfert du pouvoir après ce renversement.
La chute d'Assad "soulève des questions sur les facteurs de risque géopolitiques", a observé dans une note Phil Flynn, de Price Futures Group.
"Il n'y a pas de conséquences immédiates pour le pétrole, si ce n'est que la position de l'Iran et de la Russie dans la région est considérablement affaiblie", précise Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.
La Russie est le second producteur mondial de brut et l'Iran fait partie des dix premiers et possède les troisièmes réserves prouvées. La proximité de ces deux pays avec les événements du week-end explique la hausse des prix du pétrole.
Par ailleurs, la semaine passée, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+), qui fournit près de la moitié des volumes de pétrole dans le monde, a prolongé ses réductions de production actuelles et "reporté l'inversion progressive de ces réductions à avril 2025", rappelle John Plassard, analyste chez Mirabaud.
Selon Kim Fustier, analyste chez HSBC, "l'excédent du marché prévu pour 2025 est réduit à seulement 200.000 barils par jour", contre une prévision précédente de 500.000 barils par jour. Les rapports mensuels de l'OPEP et de l'Agence internationale de l'énergie sont attendus dans la semaine.
Selon M. Lipow, "il est clair que le marché du pétrole est bien approvisionné pour le reste de l'année et pour une bonne partie de l'année prochaine."
L'attention reste dirigée vers les données économiques mitigées en provenance de la Chine, premier importateur mondial d'or noir, dont la réussite ou non de la relance économique pourrait fortement faire varier les cours du pétrole dans les prochains mois.
(c) AFP