Eni: perte de 8,56 milliards d'euros en 2020 sous l'effet du virus
Les analystes tablaient sur une perte de 7,57 milliards d'euros, selon le fournisseur d'informations financières Factset Estimates. En 2019, Eni avait affiché un bénéfice de 148 millions d'euros.
Au quatrième trimestre, le groupe a subi une perte nette de 725 millions d'euros, là aussi supérieure aux attentes des analystes qui prévoyaient -12,2 millions d'euros. Cette perte est cependant nettement réduite par rapport à celle enregistrée pendant la même période en 2019 (1,89 milliard).
"Le choc de la demande provoqué par la pandémie a entraîné un effondrement des prix et des marges des matières premières: le prix de référence du pétrole Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. a baissé de 35% sur un an", a commenté le groupe dans un communiqué. Le prix de référence du gaz naturel sur le marché italien a également chuté de 35%.
La production d'hydrocarbures s'est élevée à 1,73 million de barils par jour (mbj MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains.) sur l'année, en baisse de 7%, un chiffre conforme aux objectifs du groupe et aux attentes des analystes.
Le chiffre d'affaires annuel du groupe s'est effondré de 37% à 43,98 milliards d'euros, une chute bien plus prononcée que celle prévue par les analystes qui pronostiquaient 55,88 milliards d'euros, d'après Factset.
Jugeant qu'il n'y a pas d'avenir à long terme pour les entreprises uniquement actives dans le secteur du pétrole et du gaz, le groupe prévoit d'équilibrer son portefeuille avec le développement d'activités d'énergies renouvelables.
Le groupe italien s'est fixé un objectif de réduction de 80% des émissions nettes de gaz à effet de serre de ses produits énergétiques d'ici 2050, au-delà du seuil de 70% indiqué par l'Agence internationale d'énergie (AIE).
Il prévoit également d'atteindre la neutralité en terme d'émissions de carbone dans le secteur "upstream" (la production et l'exploration) d'ici à 2030.
(c) AFP