Le pétrole recule, les marchés ne se remettent pas de l'Opep
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 51,43 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 87 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance cédait 59 cents par rapport à la clôture de vendredi, à 49,21 dollars. Le marché américain est resté fermé lundi en raison d'un jour férié aux États-Unis.
"La vente sévère de la semaine dernière était probablement due à un cas classique d'achat sur des rumeurs pour vendre sur le fait", a résumé Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.
"Cependant, les marchés ont surtout retenu que cette baisse signifiait que l'effort de l'OPEP, de renouveler ses baisses de production sur neuf mois, n'étaient pas suffisant. Donc les acheteurs industriels de pétrole attendent que les prix reculent encore un peu avant de reprendre leurs achats", a-t-il estimé.
Certains analystes étaient cependant plus sévères pour le cartel.
"Les marchés attendaient plus d'action" car les responsables de l'OPEP "avaient laissé entendre que d'autres pays producteurs se joindraient à eux, ou que les baisses pourraient être prolongées pour 12 mois", a résumé Sam Sinclair, analyste chez Inenco.
"Le marché regarde également avec appréhension la hausse de la production américaine, alors que la semaine dernière, le nombre de puits actifs aux Etats-Unis a augmenté pour une dix-neuvième semaine consécutive", a-t-il ajouté.
"L'accord de l'OPEP sera un vrai casse-tête en 2018 et 2019, et la façon dont le cartel et ses partenaires reprendront leur production dictera les prix des deux prochaines années. Mais dans l'immédiat, cette action devrait bien entamer les réserves mondiales au deuxième semestre", a argué Bjarne Schieldrop.