Le brut poursuit son repli avant les stocks hebdomadaires américains
Vers 09H30 GMT (11H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai s'échangeait à 114,72 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 44 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 49 cents à 104,30 dollars.
Les prix pliaient sous le poids d'une nette hausse des stocks de brut aux Etats-Unis selon l'Institut du pétrole américain (API) à la veille de la publication du rapport officiel publié par le Département américain de l'Energie (DoE) mercredi.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une hausse de 1,5 million de barils des stocks américains de brut sur la semaine dernière, tandis que les réserves d'essence auraient chuté de 1,7 million de barils et les produits distillés (dont gazole et fioul de chauffage) de 400.000 barils.
"Du fait des événements au Japon et en Libye, le rapport du DoE a été ignoré ces dernières semaines, mais l'attention des investisseurs commence à se détourner de ces événements" et devrait de nouveau se porter sur les stocks américains, commentait Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
La consommation peine toujours à rebondir aux Etats-Unis, du fait d'une reprise économique à la peine, plombée par les difficultés persistantes auxquelles fait face le marché du travail.
Les investisseurs étaient ainsi attentifs à la publication mercredi des chiffres de l'emploi dans le secteur privé pour mars, avant le rapport mensuel officiel sur l'emploi et le chômage aux Etats-Unis prévu vendredi.
Si les inquiétudes liées aux événements géopolitiques en Afrique du nord ont quelque peu reculé, la situation reste tendue en Libye, où les activités pétrolières demeurent presque à l'arrêt.
Les forces du régime libyen de Mouammar Kadhafi ont repris mercredi matin le contrôle de la ville pétrolière de Ras Lanouf, forçant les rebelles à abandonner leurs positions et à fuir plus à l'Est, selon des journalistes de l'AFP.
Ras Lanouf, où se trouve une importante raffinerie, était tombé le 27 mars aux mains des insurgés dont l'avancée a été stoppée ces deux derniers jours par les forces du régime.
La Libye est secouée depuis mi-février par un mouvement de contestation, visant à obtenir le départ du colonel Kadhafi du pouvoir, qui s'est transformé ces dernières semaines en guerre civile.
Le "groupe de contact" sur la Libye a affiché son unité mardi à Londres autour du constat que le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi devait partir, tandis que Washington et Paris évoquaient un armement des insurgés pour l'y contraindre.
Au Japon, les autorités cherchent pour leur part à limiter les rejets radioactifs des quatre réacteurs dont les systèmes de refroidissement sont en panne à la centrale Fukushima Daiichi (Fukushima 1, nord-est) depuis le séisme et le tsunami du 11 mars.
fah
(AWP/30 mars 2011 12h57)