Le pétrole se tasse après une nouvelle hausse des stocks de brut
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mai a terminé à 51,13 dollars à Londres, en baisse de 73 cents ou 1,4% par rapport à la clôture de mardi.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour avril a reculé de 40 cents ou 0,8% à 46,78 dollars.
Cette sixième hausse d'affilée est certes moins importante que prévu, les analystes ayant tablé sur une augmentation de 3 millions de barils, mais elle a suffi pour peser sur les cours de l'or noir.
"C'était un rapport assez contrasté et c'est pour cela qu'on a fini la séance de façon mitigée", souligne Matt Smith de ClipperData.
Selon l'expert, le ralentissement de la cadence des raffineries, qui indique généralement une demande en repli pour les produits pétroliers, a été compensé par les fortes baisses des stocks d'essence et d'autres produits distillés, signe d'une forte consommation.
Par ailleurs, "la forte volatilité sur les autres marchés financiers, notamment à Wall Street, se répercute sur les prix du pétrole", estime M. Smith.
Si la place new-yorkaise s'apprêtait mercredi à finir en nette hausse mercredi, elle a fait les montagnes russes depuis lundi. Elle avait enregistré ses plus lourdes pertes hebdomadaires depuis 2008 la semaine dernière dans un marché s'alarmant de la propagation du coronavirus.
"Le marché attend d'autres baisses" de production, commente Neil Wilson, analyste pour Markets.com, tandis que les membres de l'OPEP et ses alliés sont déjà liés par un accord de réduction de 1,7 million de barils par jour.
Les spéculations sur le volume des coupes supplémentaires vont bon train, les observateurs du marché évoquant 600.000, 750.000 voire un million de barils par jour.
"Il va revenir à l'Arabie saoudite de faire le plus gros des efforts", prédit M. Smith, qui rappelle que la monarchie fait face aux réserves d'autres pays, notamment la Russie.
Mais, ajoute l'expert, les membres du cartel et ses alliés comprennent que "l'impact du coronavirus, même s'il pourrait n'être que temporaire, pèse très lourdement sur la demande."
(c) AFP