Equinor résiste au recul du cours des hydrocarbures
Sur les trois premiers mois de l'année, le bénéfice net bondit de 33%, à 1,71 milliard de dollars, bénéficiant d'éléments financiers exceptionnels cette fois-ci positifs contrairement au premier trimestre 2018.
Référence sur le marché, le résultat imposable ajusté diminue quant à lui de 5%, à 4,19 milliards, mais ressort sensiblement au-dessus des 3,89 milliards attendus par les analystes.
"Sur un trimestre marqué par des prix des matières premières plus faibles, nous affichons des résultats nets plus élevés qu'à la même période de l'an dernier", s'est félicité le directeur général, Eldar Saetre, dans un communiqué.
"Nous maintenons une production élevée, continuons à nous focaliser étroitement sur les coûts et sur une stricte discipline dans les investissements, et nous sommes bien partis pour atteindre nos objectifs", a-t-il indiqué.
Anciennement connu sous le nom de Statoil, le groupe a, comme ses concurrents, pâti du recul du cours du baril qui a baissé de 7% en moyenne sur un an, à 55,8 dollars, avant de repartir à la hausse récemment.
Les prix de l'or noir ont grimpé jusqu'à 90 dollars au début de l'automne, mais ont chuté à la fin 2018 après un assouplissement de l'accord de limitation de production de l'OPEP et de ses partenaires. Depuis, l'OPEP a durci les termes de son accord et les cours sont un peu remontés, mais pas au niveau enregistré au début 2018.
Sa production d'hydrocarbures est restée stable sur cette période, à 2,178 millions de barils équivalent-pétrole par jour (Mbep/j), tirée par les actifs internationaux alors que la Norvège reculait. C'est là aussi mieux qu'attendu par le consensus.
Contrôlée à 67% par l'État norvégien, la compagnie table en 2019 à une production à peu près stable par rapport à l'an dernier, avec un jalon important en fin d'exercice lié à l'entrée en exploitation prévue de Johan Sverdrup, un gisement géant en mer du Nord.
Lorsqu'il aura atteint son pic, le gisement apportera quelque 300.000 barils par jour à Equinor.
A partir de 2019, la production totale du groupe norvégien devrait croître de 3% par an en moyenne jusqu'en 2025.
Le groupe a aussi confirmé sa prévision d'investir environ 11 milliards de dollars cette année.
(c) AwP