Le pétrole pique du nez, faute de nouveau catalyseur après le putsch avorté en Turquie
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 46,93 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 68 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en août lâchait 70 cents à 45,25 dollars.
Si les prix du brut ont pu un temps être soutenus, vendredi et ce lundi au début des échanges européens, par l'annonce d'une tentative de coup d'État en Turquie, important pays de transit de l'or noir, les investisseurs se sont rapidement ravisés à mesure que l'échec du putsch militaire semblait se confirmer.
Des centaines de généraux, juges et procureurs ont été arrêtés à travers toute la Turquie pour leur soutien présumé à la tentative de renversement du gouvernement du président Recep Tayyip Erdogan, dans ce qui s'apparente à une vaste purge après le coup d'État avorté de vendredi.
Un total de 7.543 militaires et magistrats placés en garde à vue, près de 9.000 policiers, gendarmes et fonctionnaires démis: l'ampleur du coup de balai était impressionnant lundi, même si le pouvoir turc a aussi promis de respecter le droit, afin de rassurer des partenaires étrangers inquiets d'une dérive répressive.
En se repliant lundi, le marché du pétrole semblait mettre de côté le risque d'instabilité dans ce pays par lequel transitent des millions de barils de pétrole par jour, que ce soit par oléoduc ou voie maritime, vu sa situation privilégiée par rapport à des grands producteurs comme l'Irak et la Russie.
De son côté Lukman Otunuga, analyste chez FXTM, estimait que le pétrole restait déprimé à New York après sa baisse en dessous des 46 dollars le baril la semaine dernière, souffrant toujours d'une surabondance d'offre à l'échelle mondiale.
L'Arabie saoudite, membre dominant de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), a vu sa production encore augmenter en juin pour atteindre son plus haut niveau depuis huit ans.
(c) AFP