Le pétrole finit en baisse, la méfiance régnant sur les perspectives d'offre
Déjà en baisse de plus d'un dollar la veille, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril a perdu 84 cents à 36,34 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"On fait toujours face à des problèmes liés à l'offre", a résumé Carl Larry, de Frost & Sullivan, se gardant toutefois de voir dans ce mauvais début de semaine un début de rechute durable à l'issue d'un mois de hausse.
Tombés au plus bas depuis 2003 en début d'année face à la surabondance mondiale d'or noir, les cours ont nettement rebondi, notamment grâce à un accord de gel de la production entre l'Arabie saoudite, membre dominante de l'OPEP, et la Russie, gros producteur extérieur au cartel, mais les investisseurs semblent désormais à la croisée des chemins.
Mardi, sans nouvel élément pour leur donner une direction, ils ont continué à digérer des propos datant de la veille, jugés peu encourageants sur la bonne volonté des membres de l'OPEP, tout en se préparant aux chiffres hebdomadaires du département de l'Energie (DoE) des Etats-Unis sur l'offre américaine.
Sur le premier plan, "on se rend de plus en plus compte que le +gel+ de l'offre entre membres de l'OPEP et gros producteurs extérieurs, c'est moins une avancée constructive qu'un statu quo", a résumé Tim Evans de Citi.
Tandis que l'Iran, qui appartient à l'OPEP et fait son retour sur le marché mondial à la suite de la levée de sanctions internationales, a prévenu qu'il ne participerait pas à un tel gel, la Russie a exclu qu'une réunion entre gros producteurs ait lieu ce mois-ci.Du côté de l'offre américaine, les investisseurs s'apprêtent à digérer mardi après la clôture les estimations professionnelles de la fédération American Petroleum Institute (API), toujours publiées la veille des chiffres officiels du ministère de l'Energie (DoE).
Dans les deux cas, "on devrait prendre connaissance d'une hausse des réserves américaines de brut, et cette perspective met le marché sous pression à court terme", a rapporté M. Larry.
(c) AFP