Pétrole: le Brent en dessous des 30 dollars en Asie
Les espoirs de rebond ont fait long feu avec la publication mercredi par le ministère américain de l'Energie de ses chiffres hebdomadaires. Ceux-ci ont montré une hausse de 200.000 barils des stocks de brut la semaine précédente tandis que les réserves d'essence bondissaient de plus de huit millions de barils.
Le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en février prenait 12 cents à 30,60 dollars vers 03H25 GMT dans les échanges électroniques en Asie.
"Les cours sont toujours à la baisse cette semaine en raison des préoccupations persistantes sur la surabondance de l'offre", a dit à l'AFP Sanjeev Gupta, analyste chez EY.
Les cours "ne vont pas se remettre beaucoup cette année avec l'excès d'offre", a renchéri Bernard Aw, analyste chez IG Markets à Singapour. "Ils devraient se maintenir à des bas niveaux, et ne se relever de manière significative qu'au troisième trimestre 2017", a-t-il ajouté.
Les chiffres américains privent les investisseurs d'une lueur d'espoir dans un marché accablé par le niveau élevé de l'offre, que ce soit aux Etats-Unis, dans l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ou en Russie.
Les investisseurs craignent en outre l'arrivée sur le marché du brut iranien, consécutif à la levée des sanctions décidée dans le cadre de l'accord de l'an dernier sur le nucléaire.
Les cours ont baissé de plus de 30% en 2015 et de près de 20% supplémentaires depuis le début de l'année, sous l'effet de l'offre excessive couplée à une demande morose et aux inquiétudes sur la faiblesse de l'économie chinoise, première consommatrice mondiale d'énergie.
A Londres, le Brent avait reculé de 55 cents à 30,31 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), soit son plus bas niveau depuis février 2004.