Le pétrole recule à New York dans un marché surveillant de près l'Irak
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août a cédé 66 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 106,17 dollars.
Le marché continue de surveiller de près l'évolution de la situation en Irak où les jihadistes de l'État islamique d'Irak et du Levant (EIIL) ont lancé une vaste offensive le 9 juin et ne cessent depuis d'engranger de nouvelles conquêtes.
Après avoir mis la main sur Mossoul, deuxième ville d'Irak, une grande partie de sa province Ninive (nord), de Tikrit et d'autres secteurs des provinces de Salaheddine (nord), Diyala (est) et Kirkouk (nord), ils se sont emparés au cours du week-end de trois villes de la province stratégique occidentale d'Al-Anbar, frontalière de la Syrie et de la Jordanie.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a promis lundi une aide intensive à l'Irak face à la menace existentielle de l'offensive d'insurgés sunnites.
Mais l'offensive des rebelles n'a pas encore eu d'effet sur la production, ne présente pas pour l'instant de menaces imminentes, a relevé Matt Smith de Schneider Electric.A moins qu'on observe une réelle détérioration ou escalade des violences, les cours du brut ne devraient pas augmenter beaucoup plus, a-t-il avancé.
Deuxième producteur de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), l'Irak détient plus de 11% des réserves prouvées dans le monde et produit actuellement près de 3,4 millions de barils par jour.
Mais l'essentiel des infrastructures pétrolières du pays, les champs pétroliers et les oléoducs par lesquels sont exportés le brut, se situe dans le sud de l'Irak, pour l'instant épargné par les combats.
Dans ce contexte, le marché se rappelle que le prix du baril de pétrole de WTI est fortement dépendant de la situation aux Etats-Unis, où l'approvisionnement est abondant, a souligné Carl Larry de Oil Outlooks and Opinion.
En raison de problèmes et d'épisodes de maintenance ayant affecté plusieurs oléoducs reliés à Cushing, le terminal pétrolier de l'Oklahoma où est entreposé le brut servant de référence au WTI, les autorités américaines devraient, selon lui, faire état mercredi d'une nouvelle hausse des réserves de pétrole dans le pays la semaine dernière.