Prix des carburants Outre-mer: Hollande a bon espoir d'un compromis à la fin du mois
Le président de la République était interviewé par les chaines publiques France Ô et Outre-mer 1ère à l'Elysée, un exercice exclusivement dédié aux outre-mer auquel il se plie pour la seconde fois de son mandat.
Ce que veulent les ultramarins, c'est payer les prix du carburant comme ailleurs, c'est-à-dire comme en métropole. Or il y a une situation qui ne peut pas être comprise: la fiscalité est moins lourde en outre-mer et le prix est plus cher pour les carburants, a déclaré M. Hollande.Donc la démarche de Victorin Lurel, en cohérence avec ce qui avait déjà été engagé (dans la lutte contre la vie chère, un de ses engagements, ndlr), est de publier un décret, a rappelé le président, apportant ainsi son soutien au ministre des Outre-mer.
M. Lurel s'était attiré les foudres des compagnies pétrolières, qui l'accusaient de mener une mascarade de discussions. Avec les gérants de stations-services, inquiets de voir récupérer à leur dépend les marges rognées, les pétroliers s'étaient mobilisés vivement mais en vain contre la publication du décret carburants fin décembre. Les arrêtés de méthode, qui en permettront l'application concrète, sont en cours de discussion.
C'est vrai qu'il y a une pression des pétroliers. Je fais en sorte qu'ils puissent eux-mêmes arriver à une solution de compromis qui ne soit pas au détriment des responsables des stations-services, a affirmé François Hollande, sans toutefois se prononcer sur les menaces brandies par le PDG de Total lors d'une audition à l'Assemblée.C'est ce que j'ai souhaité à travers une concertation pour des arrêtés de méthode qui devront aboutir à des prix de carburants, a poursuivi le chef de l'Etat.
Il faut qu'au terme de ce processus chacun mesure bien quel est l'enjeu: permettre aux ultramarins d'accéder à des prix de carburants qui puissent être conformes aux prix du marché et avoir le souci des intermédiaires. Ce compromis, j'ai bon espoir qu'il sortira, après la concertation, à la fin du mois, a-t-il insisté.