Le WTI glisse sous 70 dollars, le pétrole au plus bas depuis juin
Vers 16H30 GMT (17H30 à Paris), le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison en janvier, baissait de 3,73% à 69,62 dollars, peu après avoir touché 69,36 dollars, un plus bas prix depuis juin.
Son équivalent européen, le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en février, perdait 3,39% à 74,58 dollars après avoir dévissé jusqu'à 74,46 dollars, également un plus bas depuis juin.
Lors de sa réunion ministérielle fin novembre, le groupe a annoncé des réductions volontaires supplémentaires de plusieurs membres, en plus de la prolongation de celles de l'Arabie saoudite et de la Russie. Ainsi un supplément d'environ 900.000 barils par jour de brut devrait être retiré de la production jusqu'en mars 2024.
L'Arabie saoudite avait quant à elle indiqué la semaine dernière qu'elle continuerait de réduire sa production de pétrole d'un million de barils par jour jusqu'en mars 2024.
Depuis ces annonces, les deux références mondiales du brut ont pourtant déjà perdu environ 8%.
Pour M. Evangelista, cela "montre que les inquiétudes des marchés se tournent vers la demande, alors que les craintes d'un ralentissement économique gagnent du terrain".
"La récente publication de données économiques plus faibles que prévu a amplifié ce sentiment", poursuit-il.
Pour Craig Erlam, analyste chez Oanda, "le catalyseur de la baisse (...) semble avoir été les données américaines récentes, bien que la rupture des plus bas de novembre ait probablement accéléré la vente de brut".
Le déficit commercial des États-Unis a poursuivi sa hausse au mois d'octobre, pour le deuxième mois consécutif, sous l'effet combiné d'une baisse de ses exportations et d'une légère hausse des importations, selon les données publiées mercredi par le département du Commerce.
En parallèle, le secteur privé a créé 103.000 emplois au mois de novembre, en recul par rapport au mois précédent et surtout en retrait vis-à-vis des anticipations du marché, alors que la croissance des salaires continue de ralentir, selon l'enquête mensuelle ADP/Stanford Lab publiée mercredi.
(c) AFP