Le pétrole remonte, entraîné par Chine, essence et Suède
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a terminé en progression de 2,41%, à 114,24 dollars.
Quant au West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, avec échéance en juin, il a lui gagné 3,35%, à 114,20 dollars, soit son plus haut niveau depuis quasiment deux mois (25 mars).
L'escalade de l'or noir est liée à "une combinaison de facteurs", a expliqué Matt Smith, de Kpler.
Cette sortie, qui suscite de la "préoccupation" de la part de Moscou, selon le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, s'est ajoutée à d'autres forces qui avaient déjà joué sur les nerfs des opérateurs.
"Il semble qu'on se rapproche d'une forme d'embargo" de l'Union européenne (UE) sur les importations de pétrole russe, a souligné Matt Smith.
La Hongrie reste opposée au projet d'embargo en l'état et réclame une aide financière conséquente pour l'accompagner dans la sortie du pétrole russe. Les discussions vont se poursuivre, a indiqué lundi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.
Dernier coup de pouce aux cours du pétrole, les tensions persistantes que connaît le marché sur l'offre de produits raffinés, en particulier l'essence.
L'hiver et le début du printemps ont été marqués par une flambée du prix des produits distillés comme le fioul domestique et le gasoil, du fait des besoins en chauffage. Mais "maintenant, le marché se concentre sur l'été", saison des déplacements en voiture, a expliqué Stephen Schork, analyste et auteur du Schork Report.
Lundi, le prix de l'essence ordinaire aux États-Unis a battu un nouveau record, à 4,483 dollars le gallon (3,78 litres).
Ce coup de pression sur l'essence intervient en pleine période de maintenance pour beaucoup de raffineries aux États-Unis et en Europe, ce qui limite les capacités, alors que les réserves de produits raffinés sont déjà sensiblement inférieures à leur moyenne de long terme.
Dans certaines régions, notamment à l'Est des États-Unis, les réserves sont au plus bas depuis dix ans.
(c) Afp