Le pétrole de nouveau sous la pression des confinements
Vers 10H45 GMT (11H45 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mai valait 62,16 dollars à Londres, en chute de 3,81% par rapport à la clôture de lundi.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour mai, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, lâchait 3,72%, à 59,27 dollars.
"Les investisseurs craignent que la demande de pétrole ne soit confrontée à des difficultés dans les jours à venir en raison du retour des mesures contre le coronavirus dans un certain nombre de pays européens", a commenté Naeem Aslam, analyste d'Avatrade.
C'est le cas par exemple en Allemagne, qui confrontée à une hausse "exponentielle" des contaminations et à un nouveau variant "beaucoup plus létal" du Covid va se placer en verrouillage renforcé pendant tout le weekend de Pâques.
Un tiers des Français, dont les 12 millions de la région parisienne, sont également à nouveau confinés depuis samedi.
Au-delà de ces deux pays, les déboires du vaccin AstraZeneca continuent de compliquer sérieusement la donne en Europe pour la lutte contre le Covid-19 qui traverse une accélération de la troisième vague de la pandémie.
Moins de deux semaines après avoir signé le gigantesque plan de sauvetage de 1.900 milliards de dollars, Joe Biden pourrait examiner dès cette semaine une proposition d'investissements de quelque 3.000 milliards dont une partie dans les infrastructures pour stimuler l'économie et réduire les émissions de CO2, a rapporté lundi le New York Times, citant des sources informées du dossier.
Par ailleurs, les perspectives d'une offre en croissance ajoutent à la pression sur les prix du brut.
Selon Fawad Razaqzada, de Thinkmarkets, les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés via l'accord OPEP+ - qui se retrouvent en sommet la semaine prochaine - envisagent "d'assouplir lentement leurs restrictions d'approvisionnement, tandis que la production de pétrole de schiste aux États-Unis devrait s'accélérer".
(c) AFP