Le pétrole de nouveau sous la pression des confinements et du dollar
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mai a lâché 5,92% ou 3,83 dollars, à 60,79 dollars par rapport à la clôture de lundi.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour mai, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, est tombé de 6,17% ou 3,80 dollars, à 57,76 dollars.
"Les investisseurs craignent que la demande de pétrole ne soit confrontée à des difficultés dans les jours à venir en raison du retour des mesures contre le coronavirus dans un certain nombre de pays européens", a commenté Naeem Aslam, analyste d'Avatrade, alors qu'un confinement renforcé a été annoncé en Allemagne du 1er au 5 avril pendant le week-end de Pâques.
Un tiers des Français, dont les 12 millions de la région parisienne, sont également à nouveau confinés depuis samedi.
Pour Matt Smith, de ClipperData, d'autres facteurs entraient également en jeu pour expliquer ce fort repli du brut. "Beaucoup de blâme est mis sur les confinements qui font la une des journaux mais il y a d'autres forces à l'oeuvre", soulignait l'analyste.
"Le dollar est extrêmement fort et les achats de l'Asie sont à la baisse, tout cela avant le rapport hebdomaire sur les stocks américains qui n'est peut-être pas très bon non plus", a ajouté M. Smith.
Moins de deux semaines après avoir signé un gigantesque plan de sauvetage de 1.900 milliards de dollars, Joe Biden pourrait examiner dès cette semaine une proposition d'investissements de quelque 3.000 milliards dont une partie dans les infrastructures pour stimuler l'économie et réduire les émissions de CO2, a rapporté lundi le New York Times, citant des sources informées.
Par ailleurs, les perspectives d'une offre en croissance ajoutent à la pression sur les prix du brut.
Selon Fawad Razaqzada, de Thinkmarkets, les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés via l'accord OPEP+ - qui se retrouvent en sommet la semaine prochaine - envisagent "d'assouplir lentement leurs restrictions d'approvisionnement, tandis que la production de pétrole de schiste aux États-Unis devrait s'accélérer".
(c) AFP