Catherine MacGregor, une globe-trotteuse issue du secteur pétrolier
Née le 7 août 1972 et élevée au Maroc de parents d'origine corse et basque, elle est ingénieure diplômée de l'Ecole Centrale Paris.
Attirée par l'aventure et les voyages, elle tombe dans le pétrole par hasard en rejoignant le géant des services pétroliers Schlumberger.
Elle passe au total 23 ans chez Schlumberger, où elle occupe plusieurs postes de direction dans des domaines variés, en charge des forages, de la zone Europe et Afrique, ou encore des ressources humaines.
Elle a ensuite rejoint en juillet 2019 le groupe franco-américain TechnipFMC, qui devait être scindé en deux entités, dont l'une basée à Paris qu'elle devait diriger.
Cette entreprise baptisée Technip Energies a vocation à se concentrer sur l'ingénierie et l'architecture de grands projets, notamment dans le gaz naturel liquéfié (GNL).
Mais l'opération de scission a pour l'instant été suspendue à la suite de la crise économique et sanitaire qui a bousculé les marchés.
Reste que sa nomination représente un changement d'échelle majeur pour cette dirigeante peu connue du grand public: Technip Energies devait compter 15.000 salariés quand ils sont plus de 10 fois plus nombreux chez Engie.
Chez l'énergéticien, son arrivée dans le processus de nomination a constitué "une surprise totale" mais la dirigeante possède "un potentiel énorme", juge une source au fait des débats au sein du conseil d'administration.
"C'est une personnalité atypique dans l'environnement des grandes entreprises françaises. Elle ne sort pas des grands corps", souligne une personne de son entourage.
Un profil qui la distingue de l'ancienne patronne d'Engie, Isabelle Kocher, issue du puissant corps des Mines et passée par les cabinets ministériels.
Mère de deux grandes filles (16 et 21 ans), Catherine MacGregor est "une fille très simple" aux loisirs sans surprise (cinéma ou scrabble), rapporte le même proche. Mais cette brune souriante "a de l'ambition" et "voulait être patronne d'une société", ajoute-t-il.
(c) AFP