Le pétrole peine à rebondir après le tweet de Trump sur les cours de l'or noir
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en avril, coté à Londres, a gagné 45 cents pour terminer à 65,21 dollars.
A New York, le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour la même échéance, la référence aux États-Unis, a grappillé 2 cents pour clôturer à 55,50 dollars.
Sur Twitter lundi, le président américain a en effet écrit: "Les prix du pétrole montent trop. L'OPEP, s'il vous plaît (...) gardez votre calme".
Donald Trump avait multiplié les critiques similaires en 2018 et de nombreux analystes jugent que cela avait conduit l'Arabie saoudite, qui dépend de son alliance géopolitique avec les États-Unis, à augmenter sa production au deuxième semestre.
A l'époque, les prix avaient dégringolé. "Les Saoudiens vont avoir appris leur leçon et ne seront pas trop prompts à plaire à M. Trump", a estimé Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
Les membres de l'OPEP et ses partenaires, Russie en tête, doivent se réunir en avril pour rediscuter des nouveaux quotas qu'ils se sont imposés en décembre pour redresser les cours de l'or noir.
Les prix du brut restent de fait en nette hausse sur les deux premiers mois de 2019.
L'accès des marchés internationaux au pétrole iranien inquiétait notamment les analystes alors que Washington doit bientôt décider de renouveler, ou non, les exemptions accordées à certains importateurs de brut iranien.
Les marchés prendront connaissance mercredi des données hebdomadaires de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) sur les stocks de brut arrêtés au 22 février.
Les analystes tablent sur une hausse de 3,25 millions de barils des stocks de brut mais sur des baisses des stocks d'essence (-1,5 million de barils) et de ceux de produits distillés (-1,98 million de barils), selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.
(c) AFP