Le pétrole recule un peu, mais Trump n'efface pas les inquiétudes du marché
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 81,58 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 29 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance cédait 19 cents à 72,09 dollars.
Les prix du brut ont bondi en début de semaine après que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires, dont la Russie, ont décidé de ne pas augmenter leurs objectifs de production lors d'une réunion à Alger, dimanche.
Cette alliance de producteurs, qui représente plus de la moitié de l'offre mondiale et s'est réunie fin 2016 pour faire remonter les prix, avait amendé son accord en juin pour éviter que l'envol des cours ne pèse sur la croissance et la demande mondiale.
Mais, désormais, "le risque géopolitique s'accroît au Moyen-Orient et la réticence de l'OPEP à augmenter immédiatement l'offre fait grimper les cours", a commenté Benjamin Lu, analyste chez Phillip Futures.
Le président américain Donald Trump a accusé l'OPEP "d'arnaquer le reste du monde" à la tribune de l'ONU mardi.
"Le président Trump a demandé à l'OPEP de modérer les prix à plusieurs reprises, alors que les élections législatives de novembre approchent aux États-Unis" et que le coût de l'essence pourrait peser sur le moral des électeurs, a souligné M. Lu.
"Si vous touchez au Moyen-Orient, il faut s'attendre à ce que le prix du pétrole monte", a tranché Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.
Les marchés se tourneront mercredi vers les données hebdomadaires officielles de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) sur les réserves américaines de pétrole.
Pour les stocks arrêtés au 21 septembre, les analystes tablent sur un recul de 1,5 million de barils des stocks de brut, sur une hausse de 700.000 barils des stocks d'essence et de 250.000 barils des stocks d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gasoil).
(c) AFP