Le pétrole recule avant les stocks américains
Vers 14H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 79,02 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 55 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, cédait 23 cents à 71,97 dollars une heure après son ouverture.
"Les investisseurs sont désormais pendus aux lèvres des représentants de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), qui pourraient indiquer qu'ils vont relever leur production pour compenser des baisses", ont commenté les analystes de Cantor Fitzgerald.
Le cartel s'est engagé fin 2016 avec dix autres producteurs, dont la Russie, à limiter leur production pour permettre au marché de retrouver l'équilibre alors que l'offre abondait.
Mais l'industrie pétrolière de deux poids lourds internationaux, le Venezuela et l'Iran, est menacée, et des informations de presse affirment que l'OPEP se préparerait à relever ses niveaux de production lors de sa prochaine réunion officielle, fin juin à Vienne.
"Les analystes qui tablent sur un baril à plus de 100 dollars oublient que la Maison Blanche collabore étroitement avec l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis", a prévenu Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
Alors que le prix de l'essence commence à grimper, le président Donald Trump pourrait faire pression sur son allié saoudien, premier exportateur mondial, pour compenser la hausse des prix provoquée par les tensions entre les États-Unis et l'Iran.
Pour les réserves arrêtées au 18 mai, les analystes tablent sur une baisse des stocks de brut de 2 millions de barils, une baisse de 1,43 million de barils de ceux d'essence et de 1,25 million de barils de ceux d'autres produits distillés (diesel et fioul de chauffage), selon la médiane d'un consensus compilé par l'agence Bloomberg.
La fédération professionnelle American petroleum institute a dores et déjà fait état d'une baisse des stocks de brut mais d'une hausse de ceux d'essence, ont rapporté des analystes.
(c) AFP