Le pétrole termine au plus haut en deux ans à Londres et en cinq mois à New York
Le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en novembre, référence américaine du brut, a clôturé en hausse de 1,56 dollar, ou 3,08%, à 52,22 dollars le baril, au plus haut depuis la mi-avril sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le baril de Brent de la mer du Nord sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres pour livraison à la même échéance a connu une hausse encore plus forte, de 2,16 dollars ou 3,80%, pour terminer à 59,02 dollars, au plus haut depuis juillet 2015.
"Le principal sujet de préoccupation vient du président turc et du risque que l'offre de pétrole du Kurdistan irakien soit coupée", analyse Matt Smith, de ClipperData. "Les risques d'instabilité politique plus large dans la région ne sont pas tellement pris en compte par les investisseurs car ils ne joueront pas sur le long terme", estime-t-il.
Le gouvernement central de Bagdad avait appelé dimanche les autres pays à cesser l'achat de pétrole à cette province.
Spéculations sur l'OPEP
La réunion des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses partenaires qui s'est tenue vendredi semblait également avoir un effet entraînant sur le niveau de prix atteint lundi par l'or noir.
"Le cartel et ses partenaires ont respecté en août plus de 100% de leur accord de réduction de la production. Les discussions sur une extension des coupes dans la production apportent plus de confiance aux investisseurs quant à une poursuite de la progression des cours", juge Fawad Razaqzada, de Forex.com.
La prochaine grande réunion de l'OPEP se tiendra en novembre à Vienne.
"La réunion discutera également de l'adhésion de nouveaux producteurs à l'entente sur les réductions de production", a encore dit le ministre.
Ces remarques viennent rassurer le marché, alors que la hausse de la production de la Libye et du Nigeria, exemptés de participer aux baisses d'extraction, menace d'effacer les efforts du reste du cartel.
(c) AFP