L'Opep condamnée à prendre une décision
Dans un contexte de prix bas dus à une surabondance de l'offre, les cours du pétrole risquent de chuter encore si le cartel ne se décide pas à limiter sa production, a prévenu Noureddine Boutarfa lors d'une conférence de presse à Alger.
Aucune entreprise (pétrolière) ne pourra résister si les prix restent à moins de 50 dollars (le baril), a prévenu le ministre, qui estime que le bas niveau des cours entraîne quotidiennement entre 300 et 500 millions de dollars de pertes pour les pays de l'OPEP.
Tous les pays de l'OPEP sont d'accord pour stabiliser les prix, a assuré M. Boutarfa. C'est la responsabilité de chacun de faire des efforts.
La meilleure des solutions est un gel de la production du cartel, a préconisé le ministre algérien.
Récemment, ses homologues vénézuélien et irakien ont également soutenu l'idée d'un gel de la production dans le but de faire repartir les cours du pétrole à la hausse.
Le ministre algérien a expliqué que l'Arabie saoudite -le plus gros producteur du cartel- avait fait une proposition, qu'il a qualifiée de très responsable, de revenir à sa production du mois de janvier 2016, soit une réduction de 500.000 barils par jour.
Il a aussi assuré que l'Iran souhaitait rejoindre un accord, même s'il cherche à augmenter sa production depuis la fin de la levée des sanctions internationales dans le cadre du dossier nucléaire.
Et si un consensus se dégage, rien n'interdit qu'elle se transforme, séance tenante, en réunion extraordinaire pour qu'une décision soit actée, a ajouté le ministre.
L'OPEP regroupe quatorze pays qui produisent près d'un tiers du pétrole brut pompé dans le monde et tentent d'influer sur les cours de l'or noir en coordonnant leur production.
(c) AFP