Le pétrole en petite hausse dans un marché prudent avant les chiffres sur les stocks américains
Vers 10H35 GMT (12H35 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 44,86 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 38 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance gagnait 34 cents à 42,98 dollars.
Les cours du Brent et du WTI avaient en effet creusé leurs pertes lundi après que le cabinet privé d'analyses Genscape a annoncé une hausse des réserves de brut au terminal pétrolier de Cushing, dans l'Oklahoma.
Les réserves américains de brut, au sujet desquelles le gouvernement américain publiera mercredi ses chiffres hebdomadaires, restent très surveillées dans le contexte de surabondance mondiale persistante, et le terminal de Cushing est particulièrement stratégique, puisqu'il sert de base aux prix du WTI.
Mais les prix du pétrole restent élevés ce matin malgré des indications d'une offre supplémentaire en provenance du Koweït et de l'Arabie saoudite qui devrait atteindre au total 400.000 barils par jour en juin, relevait Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets.
L'Arabie saoudite par exemple projette d'achever des travaux pour étendre un champ pétrolier d'ici la fin mai. En conséquence, 250.000 barils par jour supplémentaires de pétrole brut pourraient être produits à partir de juin, précisaient de leur côté les analystes de Commerzbank, ajoutant qu'en outre, l'Iran semblait augmenter sa production de pétrole plus rapidement qu'attendu.
Selon le dernier rapport mensuel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), l'Arabie saoudite avait déclaré une production de 10,22 millions de barils par jour en mars.
Par ailleurs, la surabondance d'offre, notaient-ils, était aussi alimentée par l'Irak, qui a exporté jusqu'à présent au mois d'avril 3,85 millions de barils par jour, un chiffre proche d'un niveau record.
Dans ces conditions, les analystes de Commerzbank estimaient que les cours avaient surtout bénéficié dernièrement d'achats à caractère spéculatif, ce qui laissait présager une possible correction.
De son côté, Michael van Dulken expliquait la relative résilience des cours du brut notamment par une forte demande de raffinage aux États-Unis combinée à une production américaine en baisse et à un dollar en petite perte de vitesse.
Le pétrole s'est montré étonnamment résilient étant donné le flux de nouvelles (qui sont tombées) au cours de la semaine dernière. Il sera intéressant de voir s'il continue sur cette lancée dans le cas où cette hausse des stocks (américains) est confirmée ce (mardi) soir, poursuivait l'analyste.
(c) AFP