Le pétrole souffre toujours de la surabondance de l'offre
Vers 11H20 GMT (12H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 34,09 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 32 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance perdait 14 cents à 32,01 dollars.
"Les fluctuations sur le marché du pétrole se poursuivent", observaient les analystes de Commerzbank.
"Pendant une bonne partie de la séance de mercredi, il semblait que les cours pourraient enregistrer leur deuxième jour consécutif de baisse, car le Brent et le WTI perdaient plus de 3% quand ils sont brutalement repartis à la hausse", rappelait-on chez Commerzbank.
Les cours étaient en effet repartis en légère hausse mercredi suite à la publication des données sur les réserves américaines de pétrole publiées par le département américain de l'Énergie (DoE) pour la semaine achevée le 19 février.
"Même si ces données ont montré que les stocks de brut ont monté de 3,5 millions de barils pour atteindre un nouveau record à 507,6 millions de barils, la hausse était moitié moindre que ce qui avait été constaté par l'API (la fédération professionnelle du secteur pétrolier American Petroleum Institute, ndlr) le jour précédent", expliquaient les experts de Commerzbank.Le léger regain d'optimisme des investisseurs avait de plus été soutenu par la baisse des stocks américains d'essence tout comme de la production nationale.
Mais les inquiétudes sur l'excès d'offre, qui a fait dégringoler les cours de près de 70% depuis juin 2014, ont vite repris le dessus.
En effet, les espoirs de voir un tassement de la production mondiale et ainsi une réduction de l'offre par rapport à la demande semblent s'amenuiser de jour en jour.
Le chef de file de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), l'Arabie saoudite, et la Russie - les deux premiers producteurs mondiaux de brut - avaient proposé il y a une semaine, au terme d'une réunion à Doha avec le Qatar et le Venezuela, que tous les pays producteurs gèlent leur niveau de production à celui de janvier pour soutenir les prix.
Mais l'Iran a de son côté rejeté l'idée même d'un gel de sa production, la qualifiant de "plaisanterie".
La diminution des attentes d'une baisse de l'offre "a créé un environnement d'échanges ultra sensible qui implique des réactions excessives au peu de bonnes nouvelles", comme les stocks américains, expliquait Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.
Pour lui, les cours du WTI restent "fortement baissiers et comme aucune réunion d'urgence n'est à l'horizon malgré les palabres sur une diminution de production imaginaire, le WTI pourrait tomber à 25 dollars et même plus bas", prévenait M. Otunuga.
(c) AFP