Le pétrole baisse mais une attaque en Iran inquiète
Vers 16H55 GMT (17H55 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mars cédait 1,43% à 85,42 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison le même mois, cédait quant à lui 1,48% à 78,50 dollars.
"Le risque d'escalade du conflit pourrait conduire à des perturbations dans le détroit d'Ormuz, par lequel passe 20 millions de barils par jour", préviennent les analystes de Goldman Sachs.
"En cas d'absence d'escalade visible, les prix devraient toutefois rester calmes", ajoutent-ils.
🇷🇺 Autre risque géopolitique qui pourrait faire monter les cours, l'embargo de l'Union européenne et le plafonnement des prix par les pays riches du G7 sur les produits pétroliers russes entreront en vigueur dimanche.
"Jusqu'à présent, les exportations russes se sont maintenues", note Mark Haefele, analyste chez UBS, mais "nous pensons qu'il va devenir de plus en plus difficile pour la Russie de compenser la perte des clients européens".La production russe devrait donc selon UBS diminuer à moins de 9 millions de barils par jour en 2023, contre plus de 10 millions début 2022 et 9,77 millions en décembre.
La guerre menée par la Russie en Ukraine devrait avoir un effet de longue durée sur le marché de l'énergie, entre diminution de l'offre et croissance plombée.
De son côté, le géant énergétique britannique BP a diminué de 2,3% ses prévisions de consommation énergétique en 2035 dans le monde par rapport à celles publiées l'an passé.
La demande mondiale de pétrole pourrait atteindre 93 millions de barils par jour en 2035, soit 5% moins que BP ne le prévoyait en 2022.
"La consommation de gaz a rebondi", les températures s'étant refroidies en Europe après un début d'hiver clément, commente Mark Cus Babic, analyste chez Barclays.