Omicron, nouvelle menace pour les cours du pétrole
Menée auprès de 35 économistes et analystes financiers, elle fait ressortir une prévision de prix moyenne de 73,57 dollars pour le baril de Brent, soit 2% de moins qu'en novembre. Il s'agit de la première baisse enregistrée pour les estimations 2022 depuis le mois d'août.
Le cours du brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) est quant à lui attendu à 71,38 dollars en moyenne pour l'année à venir, contre 73,31 dollars dans le consensus de novembre.
Le baril de Brent se traite vendredi juste en dessous des 80 dollars et s'achemine vers une hausse de 52% sur l'ensemble de l'année, grâce à la reprise de la demande après la crise du coronavirus.
Mais l'émergence ces dernières semaines du variant Omicron, qui a conduit de nombreux pays à annoncer de nouvelles restrictions sanitaires, pourrait freiner voire interrompre cette reprise si ces mesures sont prolongées ou durcies.
En attendant que le pic de la phase Omicron soit passé, les cours du pétrole devraient rester volatils, explique Edward Moya, analyste senior d'OANDA, ajoutant que le marché doit aussi prendre en compte l'augmentation progressive de la production de l'Opep+.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses grands alliés regroupés sous cette appellation doivent débattre mardi prochain, 4 janvier, de leur stratégie de production. Lors de leur dernière réunion, ils avaient décidé de s'en tenir à une augmentation de l'offre de 400.000 barils par jour (bpj) chaque mois.
"Pour ce qui est de l'offre, la stratégie de l'Opep+, les discussions entre les États-Unis et l'Iran sur le nucléaire et la rapidité de la reprise de la production du schiste américain vont tous jouer un rôle mais ce sera secondaire par rapport à l'évolution de la demande", estime Suvro Sarkar, analyste de DBS Bank.
(c) Reuters