Le pétrole, rattrapé par des interrogations sur l'Opep, termine en petite hausse
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février s'est apprécié de 39 cents pour terminer à 62,08 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.
Le WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie., le baril de référence à New York (Nymex), pour livraison en janvier, a gagné 30 cents pour clôturer à 53,25 dollars.
Celui-ci a tempéré les attentes du marché en jugeant qu'il était "prématuré" d'affirmer que le cartel s'accordera sur une baisse de la production à l'issue de la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses partenaires, jeudi et vendredi.
Parmi les premiers arrivés dans la capitale autrichienne, le ministre algérien de l'Energie, Mustapha Guitouni, s'est montré prudent mardi.
"Il y aura une rencontre avec les 25 pays et nous verrons", a-t-il espéré.
Lors du G20 ce week-end, le président russe, Vladimir Poutine, et le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane (MBS), avaient pourtant annoncé qu'ils renouvelleraient l'accord de limitation de la production en 2019, alors que les prix du pétrole ont perdu plus de 22% en novembre, la pire baisse mensuelle depuis 2008.
L'autre élément qui avait contribué au rebond des cours au début de la semaine, la trêve commerciale conclue ce week-end en marge du G20 par les États-Unis et la Chine, a aussi fait l'objet de doutes mardi.
Une escalade des tensions pourrait avoir des conséquences négatives sur la croissance mondiale, et donc sur la demande d'or noir.
Le regain d'interrogations sur la possibilité d'un réel accord entre les deux pays, associé aux inquiétudes quant au niveau des taux d'intérêt de la dette américaine, a en tout cas provoqué des remous à Wall Street mardi, où les indices boursiers ont beaucoup baissé.
"Le sentiment d'aversion au risque s'est étendu au marché du pétrole", a estimé Robert Yawger, de Mizuho.
La publication du rapport hebdomadaire sur les réserves de pétrole aux États-Unis a par ailleurs été repoussé d'un jour cette semaine en raison de la journée nationale de deuil décrétée en hommage à l'ancien président américain George H.W. Bush. Elle aura lieu jeudi.
(c) AFP