Le pétrole recule après des propos rassurants de Trump sur l'Iran
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a terminé à 74,25 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 72 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance a cédé 1,37 dollar à 68,76 dollars.
"On a senti un +effet Iran+ évident sur le marché" mardi, a indiqué James Williams de WTRG.
Selon M. Trump, c'est "bon pour eux, bon pour nous, bon pour le monde entier", surtout "si nous pouvons trouver une solution sérieuse, pas un gâchis de papier comme l'autre accord".
Un conseiller du président Rohani a toutefois déclaré mardi que tout pourparlers avec les États-Unis devaient commencer par une réduction des hostilités et un retour à l'accord sur le nucléaire.
Parmi les enjeux de ces potentielles discussions figurent les sanctions imposées par l'administration américaine à l'Iran, qui visent notamment à empêcher le troisième producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) de vendre ses barils à l'étranger.
Si les sanctions sont maintenues, "l'offre iranienne pourrait baisser de 800.000 barils par jour", ont estimé les analystes de Bank of America Merrill Lynch, qui évaluent que chaque million de barils disparaissant du marché peut faire grimper le prix de 17 dollars.
Le spécialiste ajoute que la mise en place de pourparlers et un accord éventuel entre Washington et Téheran est également dans l'intérêt du locataire de la Maison Blanche.
"On ne le réalise pas forcément depuis New York ou San Francisco. Mais s'il y a un seul prix que les Américains connaissent par coeur c'est le prix du gallon d'essence. Ils passent devant la pompe tous les jours avant d'aller en voiture au travail", a-t-il indiqué.
"Avant les élections américaines de mi-mandat en novembre, je ne vois pas beaucoup d'autres solutions pour faire baisser la facture des automobilistes", a ajouté M. Williams, l'abaissement du prix de l'essence étant l'un des chevaux de bataille de M. Trump.
Les investisseurs attendront par ailleurs mardi les données hebdomadaires de la fédération professionnelle de l'American petroleum institute (API) sur les réserves des États-Unis arrêtées au 27 juillet.
Ce rapport sera suivi mercredi par celui de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA), dont les chiffres officiels sont jugés plus fiables par les marchés.
Les analystes tablent sur une baisse de 3 millions de barils des stocks de brut, de 2,2 millions de barils de ceux d'essence, et sur une hausse (+500.000 barils) de ceux d'autres produits distillés (fioul de chauffage et diesel).
(c) AFP