Le pétrole baisse alors que des solutions de compromis émergent à Vienne
Vers 14H10 GMT (16H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 73,59 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,15 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, baissait de 33 cents à 65,38 dollars un peu plus d'une heure après son ouverture.
"Le ministre iranien du Pétrole a dit hier que l'OPEP avait trop baissé sa production ces derniers mois et devrait de nouveau se conformer davantage aux objectifs convenus", lors de l'accord de 2016, ouvrant la porte à une hausse de la production, ont ajouté les analystes de Commerzbank.
Si cette perspective a fait baisser les cours, la tendance s'est ensuite accentuée, après que le ministre saoudien de l'Energie, Khaled al-Faleh, a mentionné "un million de barils" comme piste de travail, alors que des chiffres allant de 600.000 à 800.000 barils par jour commençaient à être évoqués de plus en plus sérieusement par les analystes.
Les membres de l'OPEP et leurs partenaires, dont la Russie, sont réunis à Vienne pour décider vendredi et samedi de la suite à donner à leur accord conclu en 2016 et prévu jusqu'à la fin de l'année.
Celui-ci vise actuellement à une limitation de 1,8 million de barils par jour. Entre les baisses volontaires et non volontaires, l'OPEP et ses partenaires ont limité leurs extractions de 2,1 millions de barils par jour en mai, selon l'Agence internationale de l'Energie (AIE).
Une solution "technique" consistant à augmenter la production effective sans remettre en question le quota global fixé fin 2016 pourrait ainsi apparaître comme une solution de compromis, selon Ryad.
Car jusqu'à mercredi deux tendances semblaient s'affronter au sein du groupe entre l'Arabie saoudite et la Russie d'un côté, favorables à une augmentation de la production, et l'Iran, le Venezuela et l'Irak de l'autre, appelant à un prolongement de l'accord, faute d'avoir les capacités pour extraire plus de pétrole.
(c) AFP